Commentaire de Pierre Tremblay sur la situation financière de la station touristique

Monsieur Simard,

Je vous fais parvenir ce commentaire pour ajouter a votre site internet.
Mais d’abord, je voudrais vous féliciter pour l’excellent travail de
recherche et d’analyse que vous effectué.

Comme vous l’avez mentionné en févier la saga est loin d’être
terminée bien au contraire. Dans un article parue cette semaine dans la
tribune de Sherbrooke, Jean-François Gagnon écrivait que les
dirigeants ce rejouissait de la perte encourue lors de la première
année. Cette perte serait de l’ordre de 400,000$. J’imagines qu’il vaut
mieux s’en réjouir que d’en pleurer. Par contre, ce qu’ils ne
mentionnent pas c’est que la corporation a recue plus de 300,000$ de
subvention, 100,000$+ de renboursement de la taxe de mutation, 200,000$ du
fond de relance (dont plus de la moitié vient des municipalités).
Ainsi, en excluant les subventions, le déficit réel serait de l’ordre
de 700,000$, ce qui n’est guère mieux que le million de perte auquel ils
aiment tant se comparer avec.

Vous mentionniez qu’il ne faudrait surtout qu’ils empruntent sur la valeur
des actifs pour payer les déficits d’opération. Et bien c’est en
plein ce qu’ils sont en train de faire. En l’intérieur d’un an, ils sont
passé de 0$ de dettes a près de 1.5m$. Deux dameuses à 295,000$
chaque, un camion à 45,000$. Une hypothèque de 500,000$ mettant en
garantie la chaise hybride en faveur du canton de Orford en échange de
la caution de la marge de crédit et finalement le montant de 425,000$
qui réprésente les dépenses engendrées par la fameuse appelle
d’offre.

Ce qui resort c’est que tous ce qui pouvait être hypothéqué l’est
maintenant et en contre-partie les seules améliorations apportées
sont les 2 dameuses. Un déficit d’opération réel de 700,000$ cela
avant impôts et intérets, il y a eu très peu d’intérets
payés car les dameuses ont été acquises en Décembre ( 6 mois
seulement) et une dette ou obligation de l’ordre de 1.5m$. Les élu(e)s
se défendrerons peut-être que le montant est incorrect si certaines
acquisitions ont été faites par location-bail au lieu d’avoir
été fait par hypothèque. Ils disent vrai, mais dans les faits,
à l’intérieur d’une année fiscale, l’obligation est la même,
que se soit un paiement d’hypothèque ou un paiement de location-bail
c’est la même chose. Non seulement c’est la même chose, mais lorsque
que tu parles à des financiers, ils vont considérer les
location-bails au même titre qu’un hypothèque car c’est une
obligation.

Finalement, dans se dossier, la MRC a déjà deux retraits et le
frappeur au baton a deux prises aucune balle. Retrait sur les sentiers pour
l’appel d’offre. Retrait sur élan lorsqu’ils se ventaient dans les
média qu’ils avaient un budget équilibré et qu’il n’y avait aucun
risque. Deux prises aucune balle lorsque l’on considère le niveau
d’endettement versus le déficit d’opération et qu’ils doivent
utiliser les subventions du fond pour éponger en partie seulement le
déficit d’opération. Il ne faudrait pas oublier de mentionner qu’en
opérant ainsi, ils ont recues le chèque du fond de relance mais en
contre-partie ils ont étalés les paiements. Ils ont acquis les
dameuses en décembre (6 mois de paiement) mais ont recu le plein
paiement. Je doute qu’ils puissent bénéficier du fond de relance
cette année, par contre ils ont a payé les dameuses toute
l’année.

Merci encore,

Pierre Tremblay

Le commentaire qui précède est rédigé pour faire suite à l’article publié dans La Tribune du 31 juillet 2012 sous le titre Mont-Orford traverse la tempête par Jean-François Gagnon.

Les faits saillants :

• Un déficit « modéré » pour l’année financière 2011-2012 se terminant le 31 mai 2012 : moins de 400 000 $
• Le déficit se comparerait au déficit moyen des dix dernières années qui aurait été de l’ordre de 1 M $.
• La marge de crédit de 500 000 $ cautionnée par la municipalité du Canton d’Orford n’aurait pas été utilisée.
• Les résultats officiels seront divulgués publiquement le 15 août prochain.