La MRC Memphrémagog présente son modèle d’affaires

Mont-Orford, une société d’économie mixte

Mise à jour du 24 janvier
mercredi 19 janvier 2011 par Hubert Simard

Les maires de la MRC de Memphrémagog ont dévoilé leur plan de dernier recours pour la relance de la station touristique du Mont-Orford à l’occasion de l’assemblée publique mensuelle du conseil de la MRC.

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Communiqué MRC

Les grandes lignes de ce plan sont les suivantes :

  • Mise sur pied d’une société d’économie mixte habilitée par la Loi sur les sociétés d’économie mixte dans le secteur municipal.
  • Recherche par « appel de candidatures » d’un partenaire du secteur privé qui assumera la responsabilité de l’exploitation de la station touristique qui comprend le centre de ski et le terrain de golf.
  • L’appel de candidatures prendra fin le 23 mars 2011 et les soumissionnaires devront répondre aux exigences spécifiées par la MRC dans un document qui sera rendu public prochainement.
  • La contribution de la MRC à cette SÉM sera constituée des actifs de la station de ski et du terrain de golf qui sont évalués à 6 M $ tandis que celle du partenaire du secteur privé devra être d’un minimum de 1,5 M $.
  • Les actifs de la SÉM pourront servir de collatéral pour obtenir du financement.
  • La SÉM pourra bénéficier des ressources de financement du fonds de relance créé par le CLD et évalué à 775 000 $ pour les cinq prochaines années.
  • LA MRC donne l’assurance que les municipalités n’auront pas à cautionner des engagements financiers ou à contribuer au financement de la SÉM.
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Synthèse, appel de candidatures

Les détails de la procédure d’appel de candidatures se retrouvent dans le document suivant.

Enregistrement de la présentation du dossier de la Société d’économie mixte du Mont-Orford

Présentation par le préfet Marinovich, adoption des résolutions par le conseil de la MRC et période de questions du public.

Revue de presse

Journal de Magog
Le Journal de Magog, sous la plume de Christian Caron, titre Mont-Orford : un modèle d’affaires qui inspire confiance. Le modèle d’affaires est structuré de manière à ce que « les gens peuvent dormir en paix » L’article reflète l’insistance des élus sur le refus d’engager davantage les municipalités sur le plan financier. Il n’y aura pas d’obligation d’éponger un éventuel déficit.

Les dossiers de candidature seront étudiés en fonction de la créativité des soumissionnaires dans la recherche des solutions nécessaires pour rendre les installations rentables. Les deux candidatures les plus intéressantes seront retenues avec l’objectif de poursuivre des discussions plus précises.

Un premier contrat de cinq ans sera accordé au futur exploitant et la MRC demeurera un actionnaire majoritaire qui ne s’impliquera pas dans la gestion courante. La volonté de la MRC est de se retirer dès que la station touristique pourra voler de ses propres ailes.

Quelques heures plus tard, Christian Caron publie un nouvel article intitulé Dossier du Mont Orford : de l’enthousiasme entremêlé de prudence. Cet article reprend l’appel à la prudence du chroniqueur Roger Laroche sur les ondes de Radio-Canada.

Reflet du Lac
Vincent Cliche, du Reflet du Lac utilise un titre au ton plus neutre : La MRC propose une Société d’économie mixte pour sauver Orford. Selon le préfet Marinovich, trois intéressés, deux du secteur privé et la Coopérative de solidarité du Mont-Orford auraient déjà signifié leur intérêt pour ce type de plan d’affaires. En plus d’exposer les caractéristiques du projet, il met en évidence les commentaires d’intervenants impliqués dans ce dossier. Raymond Gagné, d’Orford 911 souligne que le modèle d’affaires facilite l’accès aux capitaux nécessaires pour des projets comme l’amélioration de l’enneigement artificiel et l’éclairage des pistes pour le ski de soirée. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie Magog-Orford, Jocelyn Boulet, se réjouit de l’initiative de la MRC. La mairesse de la Ville de Magog défend l’implication de la municipalité dans ce dossier, malgré les attaques de l’ex-maire Marc Poulin. De son côté, Bertrand Larivée, président de la coopérative, a voulu s’assurer du maintien de la vocation du parc national. Le conseiller syndical, Marc Bellemarre a également manifesté sa satisfaction.

La Tribune
De son côté, La Tribune titre Mont-Orford, l’espoir revient autour de la montagne en première page. Les deux articles de Jean-François Gagnon, en page 3, reflètent l’optimisme ambiant. Le premier est titré « Un vent d’optimisme souffle à la MRC ». En plus des informations diffusées par la MRC, on apprend que dans le cas d’un échec la responsabilité du démantèlement des installations reviendra au gouvernement. Le fonds de relance du Mont-Orford, un projet lancé par le CLD de Memphrémagog sous la présidence de la mairesse Vicki May Hamm est assuré d’un montant de 775 000 $. L’objectif initial était de 5 millions $. La relance de sollicitations est prévue à la suite du lancement de la société d’économie mixte. La mairesse Hamm se dit prête à aller plus loin dans la contribution municipale à la relance du Mont-Orford sans nécessairement investir plus que le 200 000 $ qui a déjà été annoncé. Un deuxième article met en évidence l’appui des travailleurs de la station touristique par la voix de son conseiller syndical Marc Bellemarre. « C’est un projet réaliste et straight. Je suis convaincu que ça va marcher ». Il va plus loin en assurant la MRC de la contribution des travailleurs à la diminution des coûts et à la révision de l’organisation du travail. Cet engagement va de pair avec l’assurance que le syndicat sera traité comme un partenaire à qui on donne « l’heure juste ».

Jean-François Gagnon souligne également la question de Guy Donahue, membre d’Orford 911 qui avait été impliqué dans les travaux du Comité de parrainage de la relance du Mont-Orford géré par la MRC avec des fonds du gouvernement. Le rapport évaluait à 23 millions $ les investissements nécessaires pour la relance. Le préfet Gérard Marinovich a donné une réponse évasive.

Par contre, on sait que le remplacement de la conduite d’eau sera pris en charge par le gouvernement. En réponse à une question de Mont-Orford, la saga, le préfet a également affirmé qu’il a avait eu l’assurance que le gouvernement prendrait en charge les dépenses nécessaires pour répondre aux exigences de la Régie du bâtiment. Cet enjeu évalué à plusieurs millions de dollars avait refroidi les intéressés à l’appel d’offres gouvernemental de 2010.

Radio-Canada

Un article est publié sur lesite de Radio-Canada - Estrie. Dans la version vidéo du reportage de Claude Fortin, on notera parmi les entrevues le bémol de Roger Laroche, chroniqueur du Carnet du ski à l’effet que le « vrai jugement » du modèle d’affaires lancé par la MRC viendra lorsque les investisseurs potentiels, après avoir analysé les chiffres, annonceront leur volonté de participer à la relance.

Par ailleurs, il se dit inquiet d’avoir constaté le manque d’intérêt des skieurs pour l’avenir du Mont-Orford. Les skieurs rencontrés sur les pistes sont mal informés ou convaincus que, comme par le passé, tout finira par se régler.

Canoë- Argent

La plate-forme Canoë - Argent fait état du dossier sous le titre : La station du Mont-Orford sauvée ?. L’article débute par l’expression ironique : « La formule magique pour sauver la station de ski Orford est maintenant sur la table. »

Des doutes au milieu des encouragements

Mise à jour du 24 janvier

Même si le ton général va dans la voie de l’encouragement au plan de dernier recours de la MRC, des personnes averties commencent à exprimer leurs doutes sur la pérennité de la solution retenue.

Le chroniqueur du Carnet du ski, Roger Laroche, sans être négatif, souligne l’indifférence des skieurs sur les pistes du Mont-Orford et se demande si les investisseurs seront intéressés par l’approche retenue, qui, tout en étant créative, demeure passablement complexe.

Au lendemain du lancement du plan de relance, Jean-François Gagnon obtient l’opinion du président-directeur-général de l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ). L’article est intitulé L’implication de la MRC est jugée « tiède ». La participation de la MRC est accueillie favorablement mais son approche soulève la perplexité du pdg de l’ASSQ.

  • La relation de partenariat soulève des doutes. La MRC ne prend aucun risque tout en gardant une position majoritaire.
  • La MRC ne contribue aucun argent neuf.
  • En l’absence de bénéfices, la valeur des actifs chiffrée à 6 M $ semble surévaluée.

L’ASSQ est favorable à la relance de la station de ski du Mont-Orford mais se pose des questions sur la durabilité de la relance.

De son côté, l’éditorial de Maurice Cloutier, publié dans La Tribune du 22 janvier, pose des questions fondamentales. Depuis des années le journaliste Jean-François Gagnon et le chroniqueur Luc Larochelle ont assuré le suivi systématique du dossier de la saga du Mont-Orford sous tous les angles. L’éditorialiste, tout en soulignant l’enthousiasme du préfet de la MRC, Gérard Marinovich et du représentant syndical, Marc Bellemarre, met en évidence les « zones d’ombre »

  • Combien de temps va durer la relance ?
  • Pourquoi se retirer au bout de cinq ans ?
  • Les besoins en immobilisations ne sont pas documentés
  • Quel est l’avenir du fonds de relance ? Est-ce que les élus vont chercher à impliquer le Conseil régional des élus de l’Estrie (CRÉE) ?
  • Est-ce qu’un mécanisme permanent de perception de fonds pour assurer l’avenir de la station de ski est prévu ?

La position du quotidien de Sherbrooke, qui dessert la région de l’Estrie, est ferme et elle s’adresse à l’ensemble de la région.

« Les élus doivent chercher un partenaire privé mais ils doivent aussi avoir une vision globale pour protéger les intérêts de la région, non seulement à court mais surtout à long terme. Le défi, il est là. »


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