
Station de villégiature quatre saisons du parc national du Mont-Orford
Cet article constitue une synthèse du dossier déposé par Michel Verville et daté du 27 janvier 2012. Des précisions sont apportées à l’occasion de l’entrevue du 31 janvier 2012 au chalet de ski du Mont-Orford. Le document de Michel Verville de même que la vidéo de l’entrevue sont disponibles.
Qui ?
Michel Verville est un concepteur dont le travail consiste à définir les idées et les principes autour desquels une équipe de projet peut se rassembler. Il se présente comme « co-instigateur, créateur et maître d’oeuvre du projet ». Il n’a pas été associé, par le passé à un projet immobilier ou touristique d’envergure. Il ne participe pas au financement du projet. Son fils, Alexandre Verville est présenté comme « co-instigateur, gestion et comptabilité ». Luc Poirier d’Investissement Luc Poirier (http://www.investissementlucpoirier.com) est identifié comme « co-instigateur, visionnaire et génie financier du projet »
Luc Poirier est connu dans le domaine immobilier. Il était responsable du projet de construction sur l’Île Charron en périphérie du parc des Îles de Boucherville. Il avait racheté le terrain du Mouvement Desjardins pour 6 M $. Ce projet immobilier était contesté depuis des décennies. Le gouvernement du Québec a mis fin à la controverse en achetant le terrain pour un prix de 15 M $. Selon TVA, Luc Poirier aurait également organisé, avec une groupe de financiers, un prêt de 8 M $ à Tony Accurso, l’entrepreneur en construction. Il a confirmé à l’auteur sa participation au projet « sous certaines conditions » qui n’ont pas été précisées.
Le concept
Version du 9 février | Version du 7 février | Version du 27 janvier |
N.B. L’article a été rédigé sur la base de la version du 27 janvier.
Le concept est à la fois innovateur et ambitieux. L’intégrité écologique et territoriale du parc est une contrainte préalable au design du projet. On cherche systématiquement à réduire l’empreinte écologique en appliquant une gamme de certifications environnementales à l’intérieur d’un Plan de gestion intégrée de développement durable. L’intégration de l’homme à l’environnement avec des aspects culturels, sociaux et économiques est au centre de la démarche.
Quoi ?
Le projet de station de villégiature consiste en trois phases distinctes La première phase constitue un projet en soi et sa réalisation ne dépend pas des deux autres.
Phase 1.
- Prise en charge de la station de ski et du golf
- Construction de l’Auberge-musée (modèle Sacacomie) sur les fondations existantes et sur cinq étages comprenant
- le chalet de ski aux deux premiers étages
- Une auberge Musée de 148 chambres aux étages supérieurs
- des salles multifonctionnelles d’une capacité maximale de 250 personnes
- Un spa en collaboration avec un entrepreneur local
- piscines intérieures et extérieures
- Construction d’un petit centre de services au sommet du Mont-Orford sur les fondations existantes
- Le terrain de stationnement P1 sera réaménagé en parc-jardin.
- Investissements en phase 1 de 32,5 M $
- Chalet de ski - Auberge Musée et chalet du sommet : 23,5 M $
- Équipements : neige artificielle, énergies renouvelables, 4,5 M $
- Centre de recherche en énergie renouvelable : 4,5 M $
Phase 2.
- Amphithéâtres extérieurs en collaboration avec le Centre d’Arts d’Orford
- Amphithéâtre extérieur au pied de la montagne de 1200 places couvertes et 3000 places sur les pentes du site ( modèle Gerald R Ford Vail, Colorado)
- Deux scènes extérieures, une mobile et l’autre de 60 places
Phase 3. Soumise à des audiences publiques préalables
- Auberge Renaissance Hatley 89 appartements
- Un petit village de 17 unités commerciales sur le stationnement P2
- commerces
- 125 appartements
- Les places de stationnement perdues sur P1 et P2 sont relocalisées à l’extérieur du parc. Une navette électrique fait le lien entre un terrain de stationnement près de l’autoroute et la station de villégiature.
Au total
Le défi du promoteur consiste à convaincre le gouvernement, les autorités régionales et la population qu’il peut opérer et rentabiliser la station touristique avec un petit développement tout en diminuant l’empreinte écologique globale. Aucun promoteur n’a encore travaillé dans ce sens. L’initiative a du mérite.
Ce n’est pas tout. Deux appels d’offres ont échoué parce que les promoteurs n’ont pas réussi à assurer la garantie exigée ou à répondre aux conditions exigées. Ils devront faire la démonstration de leur crédibilité financière et de leur capacité à oeuvrer dans l’environnement d’un parc national.
À première vue, sur une base purement conceptuelle, si l’investissement se limite à la phase 1 et à ses 148 unités d’hébergement sur le site du chalet de ski existant, en contrepartie de la prise en charge du patrimoine de la station de ski et du terrain de golf, un consensus peut se former assez rapidement au nom du développement durable.
Les phases 2 et 3 sont plus invasives avec la construction de 17 unités mixtes (commerce et habitation) sur le stationnement P2 et avec un amphithéâtre au bas des pistes en plus d’une auberge du côté du Mont-Giroux. Les trois phases génèreraient jusqu’à 363 unités d’hébergement avec possibilité de fractionnement de propriété. Un réaménagement soigné du terrain de stationnement ne peut qu’améliorer le paysage. La volonté est exprimée de déplacer les places de stationnement perdues à l’extérieur du parc avec l’assistance d’une navette électrique. Le promoteur fait bien de ne pas lier les phases entre elles et d’ouvrir la porte à des audiences publiques.
Tout projet de développement à l’intérieur du petit parc national qu’est le Mont-Orford, malgré son agrandissement, doit faire face à la question préalable. Quand est-ce qu’on va arrêter de vouloir implanter des projets immobiliers à l’intérieur d’un parc dont la vocation première est celle d’assurer la conservation du milieu naturel ?
Il ne faut pas perdre de vue qu’il n’y a pas d’appel de propositions en cours et que la MRC a affirmé qu’elle n’était pas pressée de se relancer dans l’aventure d’un appel d’offres. Compte tenu de la Loi 90, il faudrait vraisemblablement un amendement à la Loi pour autoriser de l’hébergement sur le site et la vente de propriétés.
Des élections à l’Assemblée nationale sont prévisibles en 2012 et les élections municipales sont prévues au début de novembre 2013. Ce n’est pas le gouvernement Charest qui va se porter volontaire pour ouvrir la porte à un tel projet. Les épisodes précédents ont été trop coûteux sur le plan politique.
C’est la région qui assume l’héritage de la station touristique. C’est aux élus de la région de faire preuve de leadership avant qu’une nouvelle crise du Mont-Orford n’éclate avec une situation déficitaire insoluble.
L’affairisme traditionnel avec traitement des dossiers en vase clos n’est plus acceptable. Pour obtenir l’adhésion de la population, ce dossier doit être traité avec ouverture et transparence.
Le promoteur doit être patient.
Hubert Simard
Articles de cet auteur
forum
-
Station de villégiature quatre saisons du parc national du Mont-Orford8 février 2012
Définition & Objectifs du développement durable Selon le Ministre de Développement durable, de l’Environnement et des Parcs M. Pierre Arcand
Référence : http://www.mddep.gouv.qc.ca/develop...
Référence : http://www.mddep.gouv.qc.ca/ministr...À propos du développement durable Définition L’expression sustainable development, traduite de l’anglais par « développement durable », apparaît pour la première fois en 1980 dans la Stratégie mondiale de la conservation, une publication de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Quelques années plus tard, elle se répandra dans la foulée de la publication, en 1987, du rapport de laCommission mondiale sur l’environnement et le développement, Notre avenir à tous (aussi appelé rapport Brundtland, du nom de la présidente de la commission, Mme Gro Harlem Brundtland). C’est de ce rapport qu’est extraite la définition reconnue aujourd’hui : « Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. » Le Québec, par l’adoption de sa Loi sur le développement durable, apporte sa propre définition du développement durable laquelle met l’accent sur nos façons de faire en insistant sur un facteur de durabilité important : notre capacité à apprécier nos actions de manière globale par-delà les frontières disciplinaires.
Au Québec, le développement durable s’entend donc d’« un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Le développement durable s’appuie sur une vision à long terme qui prend en compte le caractère indissociable des dimensions environnementale, sociale et économique des activités de développement. »
Objectifs :
Repenser les rapports qu’entretiennent les êtres humains entre eux et avec la nature est une aspiration que partage un nombre grandissant de femmes et d’hommes. Ils posent un regard critique sur un mode de développement qui, trop souvent, porte atteinte à l’environnement et relègue la majorité de l’humanité dans la pauvreté. Le développement durable est issu de cette idée que tout ne peut pas continuer comme avant, qu’il faut remédier aux insuffisances d’un modèle de développement axé sur la seule croissance économique en reconsidérant nos façons de faire compte tenu de nouvelles priorités.Il faut donc : • Maintenir l’intégrité de l’environnement pour assurer la santé et la sécurité des communautés humaines et préserver les écosystèmes qui entretiennent la vie ; • Assurer l’équité sociale pour permettre le plein épanouissement de toutes les femmes et de tous les hommes, l’essor des communautés et le respect de la diversité ; • Viser l’efficience économique pour créer une économie innovante et prospère, écologiquement et socialement responsable.
Bonne lecture
Michel J. Verville
-
Station de villégiature quatre saisons du parc national du Mont-Orford7 février 2012, par Martin Côté
Enfin, des idées porteuses. Ce que je retiens, c’est qu’il est possible d’envisager le développement de la montagne tout en la respectant. De plus, malgré sa petite dimension, la vaste majorité du parc ne sera pas touchée par ce développement. C’est le secteur au pied de la montagne qui sera affecté (normal puisque c’est l’un des secteurs les plus achalandé du parc). Le parc, en tant que tel, demeurera intact. De plus, avec l’agrandissement projeté de sa superficie, l’aire protégée doublera et ce, au bénéfice de toute la population. J’espère que les gens de la région réaliseront qu’un développement immobilier minimal (Oh sacrilège !) est possible et souhaitable, dans la mesure où il est respectueux de son environnement et ce, en favorisant la coexistence d’activités culturelles, d’activités physiques et la protection de la nature en un même lieu. Citons l’exemple de Bromont (je sais que pour les écologistes c’est une catastrophe !) mais un fait demeure ; pour assurer la pérennité d’une montagne, l’activité doit y être générée toute l’année. La population de la région serait la grande gagnante à la fin de la journée !
-
Station de villégiature quatre saisons du parc national du Mont-Orford7 février 2012, par jeanguyd5
Enfin de l’ouverture.... J’espère que l’ensemble de la population acceptera ce projet. Il a toujours été clair pour moi, que pour être vivable ce projet devait connaître quelques projets immobiliers ou d’installation favorisant davantage la venue du tourisme et permettant d’exploiter la montagne plus que quelques mois par année. Je ne suis pas un économiste, mais dans la pratique, ça m’apparaissait évident. Alors, je faisais partie de la population silencieuse (minoritaire ou majoritaire) qui désirait qu’on arrête de se battre pour tenir mordicus à chacun des brins d’herbe qu’on trouve dans ce parc.
-
Jouvence Centre de villégiature8 février 2012, par Jean-Simon B.
Bonjour M. Verville.
Dans votre document daté du 7 février, vous mentionné que le Centre de villégiature Jouvence compte 70 chambres. Ce nombre est faux, il est plutôt de 125 chambres répartis entre une auberge et plusieurs pavillons d’hébergement et chalets.
N’hésitez pas a contacter les gens de Jouvence pour toutes questions, je suis persuadé qu’ils se feront un plaisir de discuter avec vous.
-
Jouvence Centre de villégiature8 février 2012, par Michel J. Verville
Bonjour M. Jean-Simon
Je vous remercie pour cette information qui renforce mon point par rapport à la base fondamental d’avoir un service d’hébergement écologique sur les lieux d’une Station comme le Mont-Orford.
Ce qui est intéressant, c’est que ce service d’hébergement écologique doit être construit de façon responsable en respectant les plus hautes normes écologiques de développement durable tel que le projet de loi du Québec no 118.
Mon projet se veut d’être un exemple au niveau international que oui, nous pouvons bâtir et préserver la faune et la nature et cela dans le plus grand des respects.
Une réalité :
La Station du Mont-Orford est en faillite depuis des années…
Une moyenne de 1 Million en perte par année
Est-ce que cette année sera le miroir de l’année passé, expliquer moi… pourquoi ce ne sera pas le cas ?Que faut-il faire, attendre son démantèlement ?
Continuer de l’exploiter sans en changer son modèle d’affaire ?
S’endetter sur ses actifs qui se dégradent à chaque jour …Je ne crois pas, la loi 118 dit clairement :
Définition & Objectifs du développement durable selon le :
Ministre de Développement durable, de l’Environnement et des ParcsRéférence : http://www.mddep.gouv.qc.ca/developpement/definition.htm
Référence : http://www.mddep.gouv.qc.ca/ministre/inter.htmIl faut donc selon la loi 118 :
• Maintenir l’intégrité de l’environnement pour assurer la santé et la sécurité des communautés humaines et préserver les écosystèmes qui entretiennent la vie ;
• Assurer l’équité sociale pour permettre le plein épanouissement de toutes les femmes et de tous les hommes, l’essor des communautés et le respect de la diversité ;
• Viser l’efficience économique pour créer une économie innovante et prospère, écologiquement et socialement responsable.Le gouvernement que nous avons élu doit prendre ses responsabilités et trouver une solution viable (innovante et prospère) telle que la loi qu’il a lui-même écrite.
Et non lancer son problème dans les bras d’une MRC, qui la relance dans les bras d’une OSLB parce qu’ils n’ont pas eu le choix pour éviter un démantèlement, je lève mon chapeau à cette équipe qui fait tout en son pouvoir pour sauver la montagne
Pour pousser un peux plus loin, j’aimerais que les environnementalistes pures et dures critiquent mon projet (notre vision et notre mission)
Je pourrai ainsi utiliser ces critiques en encore améliorer mon projet qui va se réaliser dès cette année
Notre vision :
Devenir la plus petite et authentique Station de Villégiature Multifonctionelle Quatre-Saisons entièrement autonome énergétiquement au monde. (sans utiliser l’énergie éolienne)
Réf. http://www.time.com/time/specials/packages/article/0,28804,1841778_1841782_1841789,00.htmlNotre mission :
Créer une aventure unique, écologique et multifonctionnelle quatre-saisons avec le respect de l’intégration de l’homme par rapport à son environnement, son intégrité écologique et territoriale du Parc national du Mont-Orford ainsi que les synergies sociaux-culturelles et économiques de ses 17 communautés.Écologie - Aventure – Faune - Nature –Biodiversité - Culture – Plein air Éducation - Sport – Science
Au plaisir,
Bonne lecture,
Michel J. Verville
-
Station de villégiature quatre saisons du parc national du Mont-Orford8 février 2012, par Michel J. Verville
Merci beaucoup, beaucoup de travail a été effectué...et maintenant, il ne reste qu’à l’appliquer ... mais pour cela, je crois que je vais avoir besoins d’aide et cette aide doit venir de la population et des communautés
Au plaisir,
Michel J. Verville
-
fr
Actualités
?
|
OPML
?