
Vision Magog-Orford
Vision Magog-Orford est un regroupement autonome d’une douzaine de gens d’affaires qui s’est donné comme mandat de réaliser un projet de concertation sur le développement économique de la région.
La mission de Vision Magog-Orford est définie de la manière suivante : « Unifier et stimuler la voix des gens d’affaires de la région Magog-Orford afin d’élaborer une vision claire et porteuse de solutions réalisables au développement de la région. »
Des rencontres de concertation ont eu lieu et ont été diffusées sur le canal communautaire de COGECO.
Le regroupement est présidé par M. Jean-Guy Gingras, actuel président-directeur général de l’événement Traversée internationale du lac Memphrémagog.
Outre Jean-Guy Gingras, le comité se compose de Francine Bergeron, Francine Caya, Sonia Quirion, Alain Roberge, Denis Roy, Mathieu Groulx, Nil Laforest, Jean-Claude Lapierre, Ronald O. Maheu, Guy Rompré et Vicky Villeneuve. (Photo : Le Reflet-du-Lac)
Le groupe avait prévu déposer un rapport à la fin 2009.
Le panel du 25 février 2010 sur le Mont-Orford
Récemment, Vision Magog-Orford a ciblé le dossier du Mont-Orford. L’échéance de la relance du Mont-Orford est incontournable pour les commerçants de la région aussi bien que pour la population, d’une manière générale.
Un panel regroupant les principaux acteurs de la région a été organisé avec l’objectif de discuter de la relance de la station de ski à partir d’une reconnaissance partagée de l’évolution du dossier.
Les points suivants, qui, auparavant, pouvaient faire l’objet de positions diamétralement opposées ont reçu l’assentiment préalable des participants au panel.
- La réintégration des 459 hectares à l’intérieur du parc national du Mont-Orford ;
- La relance de la station de ski sur la base d’un centre quatre saisons orienté sur une vision de développement durable ;
- L’interdiction du développement immobilier privé sur les terres publiques.
Ce consensus est intervenu à la suite de la réaffirmation sans appel des positions gouvernementales. Certains croyaient qu’un gouvernement Charest majoritaire et une nouvelle administration municipale au Canton d’Orford suffiraient pour relancer le débat. Les gens d’affaires ont pris acte des décisions et sont maintenant axés sur des solutions qui intègrent les orientations gouvernementales. Vision Magog-Orford a préparé le terrain en rencontrant individuellement les organismes du milieu.
Participants au panel (de gauche à droite)
Coopérative de solidarité du Mont-Orford, représentée par Richard Lapointe. La coopérative compte près de mille membres et elle reçoit l’appui de la Ville de Magog et d’intervenants du milieu des affaires. |
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![]() Audio - Période de questions du public. |
On retrouve un compte-rendu de l’événement sur le Reflet-du-Lac signé par Vincent Cliche (2009-02-26 L’avenir du Mont-Orford au cœur d’un débat télévisé). La Tribune a également publié un article de Marie-Christine Bouchard (2009-02-25 - Forum de discussion, Magog-Orford se penche sur son avenir, p2).
Enregistrement vidéo par TV COGECO
Les discussions du panel ont été enregistrées par TVCOGECO et elles ont été diffusées sur le canal communautaire. L’ensemble de l’événement est disponible en version web, à l’exception des questions et commentaires de la salle. Cette partie est disponible en version audio.|
Conclusion
Les débats ne sont pas terminés pour autant. Si on s’entend sur la relance de la station de ski et sur la création d’un fonds de développement touristique, les perspectives ne sont pas les mêmes.
- Stabilisation versus croissance. Certains visent la conservation des actifs de la station de ski alors que d’autres, qui s’expriment par la voie de Orford 911, sont motivés par le développement des services tels que l’augmentation massive de la capacité d’enneigement artificiel, l’ajout de nouvelles pistes et l’éclairage de soirée. Cette vision va avec l’ambition d’augmenter la clientèle et les retombées économiques de la station de ski. Cependant, il y a unanimité pour limiter le développement à un centre de portée régionale plutôt qu’internationale.
- Liens vers les pôles de développement immobilier. Sans qu’ils soient rejetés à priori les liens, tels que le monorail proposé par Vertendre, ne font pas l’unanimité. L’étude publique de projets concrets et de leurs impacts permettra d’y voir plus clair et de juger des impacts environnementaux ainsi que de la balance des coûts et des bénéfices.
- Ski alpin versus offre diversifiée. D’un côté, SOS Parc Orford et la Coopérative de solidarité du Mont-Orford sont axés sur une diversité d’usages à des fins récréatives sur les quatre saisons (ski alpin, ski de fond, raquette, randonnée...). On cherche à répondre aux besoins créés par le vieillissement de la population et à rendre les ressources plus accessibles sur le plan social. De l’autre, on mise principalement sur le ski alpin et les investissements vont d’abord du côté des équipements lourds.
Ce panel marque un tournant historique. Le rapport de la MRC de Memphrémagog avait permis d’énoncer un consensus régional en tranchant dans certains éléments du débat. Jusqu’à récemment les milieux d’affaires espéraient encore la relance du développement immobilier et l’abandon de la réintégration des terres. Avec pragmatisme, on prend acte des décisions gouvernementales et on cherche à créer un large consensus sur la relance de la station de ski. Il y a une prise de conscience de l’impact négatif du dossier du Mont-Orford sur l’image de marque de la région. L’événement du panel affirme la volonté de l’ensemble de la communauté de recréer une image positive de la région.
Hubert Simard
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